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Placer un ordre sur actions : quelques trucs pour vous faciliter la vie!

Notions de base

Toute transaction exécutée sur une Bourse est le résultat d'un appariement entre l'ordre d'un acheteur et celui d'un vendeur. L'investisseur qui désire acquérir, à un prix donné, les actions d'une entreprise en Bourse ne pourra jamais parvenir à ses fins si aucun vendeur ne propose de vendre des actions de ladite entreprise au prix qu'il est disposé à payer.

Avant de placer un ordre, tout investisseur sérieux doit jeter un coup d'œil à la cote du titre qu'il s'apprête à négocier. Le « cours », c'est-à-dire le « prix de la dernière transaction », permet de connaître le dernier prix auquel l'action s'est transigée en Bourse. Il s'agit toutefois d'une valeur historique. En ce sens, ce sont plutôt les cours « acheteur » et « vendeur » qui permettent de connaître le véritable prix auquel se négocie un titre. Le cours « acheteur » correspond au prix le plus élevé qu'un investisseur consent à payer pour acquérir l'action d'une entreprise, tandis que le cours « vendeur » reflète le prix le plus bas qu'un investisseur est prêt à accepter pour s'en départir. Ainsi, l'investisseur qui désire se porter acquéreur d'un certain nombre d'actions d'une compagnie doit considérer le cours « vendeur », alors que celui qui cherche à vendre ses actions s'attardera plutôt au cours « acheteur ».

Illustrons notre propos à l'aide d'un exemple : Monsieur Joly détient 500 actions de ABC inc qu'il désire vendre au prix de 30,25 $. Supposons que la dernière transaction sur le titre ABC a été conclue à un prix de 30,25 $ et que les cours « acheteur » et « vendeur » sont respectivement de 30,25 $ et 30,30 $. Enfin, deux lots sont affichés du côté «acheteur » (200 actions), tandis qu'on en compte cinq du côté « vendeur » (500 actions).

L'analyse des informations relatives à la cote du titre permet de conclure que Monsieur Joly pourrait au mieux, dans l'immédiat, vendre 200 actions au prix qu'il demande, soit une quantité correspondant aux deux lots affichés du côté «acheteur». Une solution pour lui consisterait toutefois à placer un ordre de vente, valide pour le mois, portant sur 500 actions à un prix de 30,25 $ l'action. Ce faisant, une transaction partielle portant sur 200 actions à 30,25 $ serait immédiatement complétée. Quant au solde de l'ordre de vente, à savoir 300 actions à 30,25 $, celui-ci demeurerait valide et pourrait être exécuté ultérieurement, et ce, advenant que le cours «acheteur » augmente à nouveau jusqu'au prix demandé par Monsieur Joly.

Plusieurs investisseurs croient à tort que le prix de la dernière transaction est celui auquel il est possible d'acheter ou de vendre des actions. Si Monsieur Joly avait suivi ce raisonnement et placé un ordre de vente de 500 actions ABC au prix du marché, il aurait vendu 200 actions à 30,25 $ et 300 à un prix inférieur à celui qu'il espérait obtenir (30,20 $ par exemple).

Ordre au marché placé en dehors des heures d'ouverture des Bourses : une mise en garde s'impose.

Le prix d'ouverture d'une action en Bourse reflète à la fois certains facteurs spécifiques au marché dans son ensemble (nouvelles économiques et financières) et divers éléments propres à l'entreprise (résultats financiers) susceptibles d'être rendus publiques entre le moment de la fermeture des places boursières la journée précédente et l'ouverture des marchés le jour suivant. C'est d'ailleurs pour cette raison que le prix d'un titre à l'ouverture des marchés diffère souvent de celui affiché à la fermeture de la séance boursière précédente. Il est même assez fréquent de constater des écarts de prix importants lorsqu'une nouvelle de première importance est diffusée.

Ainsi, lorsque vous fixez le prix d'un ordre en dehors des heures d'ouverture des Bourses, assurez-vous au préalable de prendre connaissance des facteurs énumérés ci-dessus. Le moyen le plus sûr pour vous protéger consiste à privilégier les ordres « à cours limité » plutôt que ceux au marché. En indiquant le prix maximum que vous seriez prêt à débourser pour l'action convoitée ou, à l'inverse, le prix minimum que vous seriez enclin à accepter pour vous départir de vos actions, vous vous protégerez de facto contre toute variation importante du cours susceptible de survenir avant l'ouverture des marchés.